mercredi 29 janvier 2014

LE P.P.R.T.


LE PPRT  (PLAN DE PREVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES)  du Dépôt de  ESSO-Fondeyre.

Le dépôt de Fondeyre de Toulouse a une capacité de stockage de 35 000M3 de carburant. Il approvisionne la totalité de la région Midi–Pyrénées en  carburant. Uniquement  des essences de type 95 et 98, gazole, fuel domestique, et depuis peu éthanol pour les carburants de type E95. Ces carburants sont reçus par train de 28 wagons au rythme de un train tous les 2 jours .Ils sont stockés puis  acheminés par camion sur tous les points de vente de la région Midi-Pyrénées  tant  ceux de la marque Esso que d’autres marques. Mais  surtout dans les pompes de distributeurs alimentaires en particulier l’enseigne Leclerc qui loue à Esso une partie de ses capacités de stockage.
Le site emploie une trentaine de personnes: 8 d’Esso et 20 sous -traitants en particulier au niveau du gardiennage et de l’entretien régulier

UN SITE SECURISE
La visite de la délégation de notre comité du site d’ ESSO nous a permis de prendre connaissance  du POI (Plan d’opération interne) en fait des mesures de prévention selon les normes de sécurité en vigueur et les procédures à mettre en place en cas de sinistre.
Ce site est en bon état de fonctionnement et les consignes de sécurité sont bien prises en compte. Le  dépôt peu faire face à un incident majeur pendant 1h30 sans avoir besoin d’aide extérieure.

UN  STATUT JURIDIQUE COMPLEXE
Le PPRT (plan de prévention des risques technologiques) et le PPI (plan de protection interne) qui en découle ont été  invalidés par le tribunal administratif  de Toulouse à la suite de plusieurs requêtes en nullité tant de l’exploitant que de  la ville et du département. Cette décision  d’annulation  du PPRT a été  contestée par l’Etat,  en fait le ministère de l’Environnement, qui a fait appel comme il en avait le droit mais non l’obligation. Le tribunal d’appel administratif de Bordeaux compétent après celui de Toulouse pouvant être dessaisi par une décision du Conseil d’Etat.

NOS REMARQUES
Nous avons exprimé notre satisfaction devant la tenue du site et les mesures de sécurité qui sont mises en jeu et testées très régulièrement. Les services de l’Etat en particulier  de la DRIRE (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement) font des inspections fréquentes même pendant les week-ends. Un autre problème peut venir l’effet de propagation  provenant des voisins du site  effet qui n’est pas  pris en compte sur le plan réglementaire. En particulier la STCM qui stocke des produits très dangereux comme des acides à proximité des voies de chemin de fer utilisées pour le dépotage des wagons, mais tout de même protégés par un mur d’enceinte.
Le Comité de quartier a souligné à plusieurs reprises dans des lettres cette non prise en compte des risques extérieurs.

Le climat d’insécurité dans notre quartier !


Le climat d’insécurité  dans notre quartier était perceptible depuis plusieurs mois. Notre comité avait à plusieurs reprises et ce dès le mois d’Août 2013 puis en Décembre alerté les élus municipaux en particulier  le maire adjoint en charge de la sécurité ainsi que les élus de notre secteur. Malheureusement nos craintes ont été confirmées par les faits en particulier depuis     le mois de Décembre et surtout la tragédie du 21 Janvier 2014. 
 Les habitants de notre quartier sont actuellement    très  inquiets et ils ont besoin d’être rassurés. Le renfort  d’une compagnie de CRS  et les enquêtes judiciaires en cours ne peuvent  que contribuer à un apaisement de la situation.
Le Comité de quartier demande que ces renforts et que la présence accrue  sur le terrain tant de la police Municipale que de la police Nationale soient maintenus aussi longtemps que nécessaire dans notre quartier.  Et enfin que tous les services concernés de la Ville et de l’Etat prennent les dispositions nécessaires pour arriver à ce que notre quartier retrouve sa sérénité.