OAP SALADE:
«Doucement! je suis pressé» (Talleyrand)
Tout semblait avoir
repris du sens et remis en bon ordre de marche.
Après des années
d’errance en pseudo réunions participatives, de projets plus ou moins en
correspondance avec les besoins et envies exprimés par les riverains, d’argent
public dépensé en études, présentations, power point et boites de Lego;
Après une
mobilisation sans faille du comité de quartier pour faire entendre ses
revendications, par le biais de plantation d’arbres, distribution de trac,
signature de pétitions;
Le comité de
quartier obtenait de l’équipe municipale précédente l’organisation de deux
ateliers ayant pour objectif la création d’un espace de dialogue afin de
définir les grandes orientations de l’espace vert et de loisir préambule à la
réalisation de l’éco quartier «La Salade ».
2 ateliers ont eu
lieu fin 2013. Le compte rendu des échanges a été établi par la démocratie
locale et son contenu figure ci-après.
10 décembre 2013: 1er Atelier
Les élus du
quartier, s'appuyant sur des documents cartographiques, présentent la diversité
des espaces verts, aires de jeux, terrains sportifs, équipements publics sur le
grand quartier Minimes-Barrière de Paris.
Un premier
diagnostic du quartier de la Vache est présenté par les élus et M. Baggi pour
le comité (absences de fonctionnalités précises, éloignement de l'aire de jeu,
cloisonnements des espaces...).
Les échanges qui
suivent permettent de déterminer les grandes fonctions que les participants
souhaitent donner à «l'espace vert» de la Salade, au regard des besoins
existants dans le quartier, et des différents publics qui pourront y accéder
dans un souci de mixité culturelle, sociale et générationnelle (familles,
équipes de l'école et du CLAE, personnes âgées...) :
-Espace de jeu pour
les enfants dans l'esprit de l'aire de jeu de la Maourine
-Plaine de jeu libre
pour les jeux de ballon, en lien avec l'école
-Jardin pédagogique
en lien avec l'école, « hôtel à insectes »
-Jardins partagés
-Parcours sportif
-Cheminements
paysagers
-Roseraie
-Passerelles
-Espaces de flânerie
et de repos, de rencontres
-Lieu de
convivialité (café associatif ?...)
-Valorisation du
fossé-mère
-Préservation de la
noria
-Création /
intégration d'un espace de mémoire
-Plantation d'arbres
-Ouverture du quartier
de la Vache là où c'est techniquement possible à court/moyen terme
-Réalisation d'un
cheminement entre la Salade et la Vache en tant que lien permettant d'unifier
les deux quartiers, en toute sécurité.
Le comité de
quartier demande une surface de 15000 m2 (1,5 ha) dédiée à ces aménagements,
réalisée d'un seul tenant (pas d'éparpillement d'espaces verts entre les
immeubles).
L'éco-quartier bâti
sur la base de ces grands principes devra être exemplaire et remarquable.
17 décembre 2013: 2ème Atelier
M. le directeur de
l'Aménagement à la Communauté Urbaine présente un diaporama rappelant les
grandes conclusions de l'atelier précédent:
-un grand espace
vert apaisé pour la Salade (espace de jeux pour les petits; plaine de jeux;
jardins partagés; jardins thématiques)
-des cheminements
multifonctions (se déplacer, se promener, se reposer, se rencontrer, évoquer
l'histoire du quartier)
-requalification de
la Vache (aires de jeux ados et pré-ados, liaisons vers le pôle multimodal)
Mme la directrice
des Espaces Verts présente la diversité des aires de jeux par tranches d'âges,
avec les normes correspondantes, les surfaces nécessaires...
M. le directeur de
l'Aménagement propose deux exemples d'organisations possibles sur la Salade.
A l’issue de ce 2ème
Atelier, les principes suivants sont adoptés:
-La philosophie et
les principes généraux d'articulation des grandes fonctions de l'espace vert
ainsi que la surface dédiée.
Les grandes
fonctionnalités à la Salade et à la Vache (exposées ci-dessus), ainsi que
l'importance de réaliser un cheminement doux entre les deux espaces en
respectant autant que possible les propriétés riveraines.
-La diversité de
l’habitat et la pluralité de types de logements: locatif social, habitat
participatif, accession à la propriété, ...
-Les hauteurs et
l'intégration de l'éco-quartier au tissu existant seront étudiées en conformité
avec le PLU, au regard des grands principes des orientations d'aménagement
(OAP) définies collectivement et en prenant en compte la volonté commune
d'aboutir à un projet de qualité remarquable et exemplaire.
-Le nombre total de
logements à construire sera issu du travail complémentaire à mener sur
l'éco-quartier en concertation avec la population et le comité de quartier.
-L’aménageur
(Habitat Toulouse) s'engage sur une co-élaboration avec le comité de quartier
d'une charte sur la définition des principes d'un éco-quartier, d'une part, et
d'une charte portant sur le processus de concertation, d'autre part, afin de
garantir la participation des riverains au suivi du projet à toutes ses étapes.
A la suite de ces 2
ateliers, le comité de
quartier a rédigé les prémices de ce qui devait être le cahier des charges
permettant de définir le cadrage de l’étude, l’élaboration du programme, le
choix des concepteurs et le suivi de la réalisation du projet.
La période
préliminaire aux élections municipales a eu raison de la bonne volonté des élus
à s’investir sur ce projet.
Pragmatique, le
comité a présenté son travail aux candidats en lice et a obtenu l’engagement du
futur maire à reprendre le dialogue et maintenir l’esprit général de la
réflexion engagée.
Les élections
passées, nous avions imaginé une reprise rapide de la concertation avec la
nouvelle équipe. Neuf mois ont passé, le comité de quartier a rencontré les
nouveaux élus, adjoints en charge de l’urbanisme, maires de quartier,
Confirmation lui a
été donnée de la volonté de la nouvelle équipe de poursuivre la démarche
engagée de co-élaboration du projet.
Le comité est dans
l’attente de la prochaine réunion de travail.
Notre
empressement à voir enfin ce projet aboutir va de pair avec notre engagement
entier en lien avec les habitant-e-s et notre mobilisation productive.
COMPTE RENDU DES 2 REUNIONS DES 10 ET 17 DECEMBRE 2013
Notre
manifestation « Pour une Salade verte » du Samedi 23 novembre a été marquée par une forte
participation des habitants de notre quartier bien au delà du secteur de la
Salade. Les nombreuses signatures, plus de 2000, qui ont tenu à soutenir notre
action sont la preuve que notre demande était en totale concordance avec les aspirations
du quartier qui espère depuis de très nombreuses années un jardin public sur le
terrain de la Salade.
Juste
avant notre action Monsieur le Maire avait rencontré une forte délégation du
conseil d’administration du Comité de Quartier Minimes-Barrière de Paris et il nous
avait proposé deux rencontres pour réétudier ce dossier.
Ces
deux rencontres avec les élus responsables de notre secteur M J.M Fabre et Mme
C Courade, les services techniques de la Métropole en charge des espaces verts et
les responsables du projet d’aménagement d’Habitat Toulouse dirigé par son président S
Carassou ont abouti à un premier d’accord.
La Mairie
de Toulouse accepte de réaliser un jardin
public à dominante loisirs, dans le mode
doux, et apaisé, pour l’usage de l’ensemble
du quartier. La surface sera comprise entre 13000 m2 et 15000m2.
Cette surface tant à s’approcher de celle que le comité réclame depuis 2 ans. Ce
jardin d’un seul tenant comprendra plusieurs secteurs thématiques reliés entre
eux par des allées végétalisées. L’axe de ce jardin sera le fossé mère qui sera aménagé.
Le
jardin de La Vache va être profondément
amélioré et un espace de jeux pour adolescents sera réalisé. A la
demande commune du comité de quartier et des parents d’élèves de l’école Lucie
Aubrac une liaison douce (piétons, vélos) entre le jardin de la Vache et celui
de la Salade sera créée.
D’autres
connexions de ce type sont envisagées à court terme (Impasse des Hortensias ZAC
de la Vache.
Habitat
Toulouse va intégrer ce jardin dans le projet de construction de logements dont
il a la charge.
Le
directeur d’Habitat Toulouse propose d’associer le comité de quartier à la
définition d’un cahier des charges concernant le futur éco-quartier afin d’y
intégrer les demandes exprimées lors des réunions précédentes. Le document
ainsi finalisé sera intégré au dossier de consultation des équipes de maitrise
d’œuvre.
Les
équipes désignées à l’issue de la
consultation continueront de travailler de façon interactive avec le Comité de
Quartier jusqu’au projet final.
Le
comité de quartier prend acte de cette nouvelle approche et accepte de
travailler à la rédaction de ce cahier de charge en rappelant que la diminution
du projet initial de 400 logements à 300 logements était loin d‘être suffisante.
Le comité de quartier a demandé un
strict respect du plan local d’urbanisme et une baisse significative de la
surface constructible. Il fera preuve d’une vigilance constante et ferme sur
l’élaboration de ce document.
Le
comité de quartier accepte la volonté de l’aménageur Habitat Toulouse d’intégrer
une part de logements dédiés au secteur privé Le comité tient à rappeler que son
projet alternatif de 150 logements uniquement pour le secteur aidé comprenait 40%
pour
l’accession sociale à la propriété. La proportion peut être augmentée et réservée à
des aménageurs privés.
Cette
concession a pour objectif la réussite d’une véritable mixité sociale qui fera
à terme que cet éco-quartier soit un lieu de vie où le vivre ensemble sera
réalité.
Le partenariat
entre le comité de quartier et Habitat
Toulouse est novateur à Toulouse et s’inscrit dans les orientations que veut
promouvoir la municipalité pour aboutir à une ville qui avance d’une manière
harmonieuse dans le respect de l’environnement.
La
nouvelle orientation de l’aménagement du terrain de la Salade est le résultat
de la forte mobilisation des habitants de notre quartier et de l’écoute de
leurs demandes. Elle montre une fois encore le rôle actif que peut jouer notre
association dans le soutien qu’elle apporte
depuis maintenant 50 ans aux habitants du quartier Minimes-Barrière de
Paris.
Pour le conseil d’administration du Comité Minimes -Barrière
de Paris
Baggi Serge
Suite à notre action du 23 novembre dernier et conscient de la mobilisation des habitants du quartier pour soutenir notre projet alternatif, la Mairie de Toulouse a décidé d’organiser deux réunions de concertation sur l’aménagement du terrain de la Salade. Notre association privilégiant toujours le dialogue (voir notre projet alternatif présenté ci-dessous),a accepté de participer à ces deux réunions, qui auront lieu les 10 et 17 décembre prochain. Nous demandons à tous de rester mobilisés car votre soutien est capital, pour faire aboutir un vrai projet de vie sur cet espace.
Nous l'avons fait, notre arbre est planté !
Voici quelques photos de notre action citoyenne.
POUR MONTRER NOTRE DETERMINATION
Nous
vous invitons à planter
un
arbre sur le terrain de La SALADE
le
SAMEDI 23 NOVEMBRE A MIDI
VENEZ NOMBREUX
Signez et faites signer la Pétition
Votre mobilisation en sera la
preuve.
Un
espace vert sur le terrain de la Salade, le comité de quartier Minimes-Barrière
de Paris demande une vision à long terme.
Nous
voyons que la ville est appelée à se densifier et les dernières orientations du
PLU adoptées statutairement début Juillet vont encore plus loin dans cette
tendance. Face à ce changement incontournable car validé par tous les partis
quels que soient leurs positions sur l’échiquier politique notre association
demande que la chance que constitue ce vaste terrain vierge de 3 hectares au 38
avenue de Fronton ne soit pas perdue.
Certes
et nous le soutenons depuis des années, notre ville doit faire un effort
significatif pour loger ses habitants surtout les plus modestes. Cette volonté
portée par l’actuelle municipalité qui a atteint avec un an d’avance son
objectif des 20% de logements sociaux doit être maintenue pour atteindre le
seuil de 25% comme la future loi sur la ville va l’imposer à notre
agglomération. Ne privilégiant que cet objectif quantitatif la municipalité a donc décidé de confier à un
aménageur public Habitat Toulouse
l’aménagement de ce terrain en voulant densifier à outrance ce terrain
puisque le PLU envisage 300 logements environ sur cet espace. Notre comité est
parfaitement conscient de cet enjeu sur
le plan social.
Pourtant nous
tenons à mettre en garde contre cette décision qui ne voit que le court
terme et n’envisage pas le futur. Quand tout notre quartier sera densifié il
sera trop tard pour lui donner un poumon vert. Ce lieu de respiration est
nécessaire sur le plan de la qualité de vie actuellement mais il sera
primordial dans les toutes prochaines années. L e fossé mère pourrait être une
opportunité pour relier le jardin de de la
Salade à celui de la Vache, un
cheminement de verdure raccordant ces deux espaces verts du quartier.
Pour
permettre la réalisation de cet objectif
nous demandons que la moitié au moins de la surface soit réservée à un espace
vert public et l’autre moitié soit
réservée uniquement à l’accession sociale et au logement locatif. L’objectif de
150 logements n’est en rien un handicap car dans la densification prévue sur
300 logements, la réalisation de 150 logements est programmée pour le secteur
aidé. Les 150 autres logements étant réservés pour les promoteurs privés afin
de diminuer le coût de l’opération. Notre comité ne peut admettre cette logique
purement comptable qui privilégie les intérêts financiers au bien-être commun.
Le
vaste quartier Minimes-Barrière de Paris ne retrouvera jamais une pareille
occasion, car cet espace d’un seul tenant réalisable à peu de frais est
absolument unique. Nous demandons solennellement à la municipalité d’écouter la voix de la
sagesse et de préserver l’avenir plutôt que de privilégier une logique purement
comptable sans souci du futur.
Pour
le Conseil d’Administration du Comité de Quartier Nord, Minimes-Barrière de
Paris, Serge Baggi
Le projet
d’ « O.A.P. La Salade », qu’est-ce que c’est ?
L’OAP (« Orientation d’Aménagement et de Programmation ») de
la Salade est un projet de construction sur un terrain non bâti dit
« terrain de la Gendarmerie », situé au 38 avenue de Fronton et
traversant jusqu’au 29 de la route de Launaguet.
LE
TERRAIN DE LA « SALADE » UN FUTUR ECO-QUARTIER ?
La Ville dévoile un premier projet
en 2010 sous l’appellation d’« Eco-quartier ».
Cette décision est confirmée lors de la révision du PLU (plan local
d’urbanisme) en 2012.
Les habitants croient d’abord
comprendre sous le vocable rassurant et « tendance » d’ « Eco-quartier », qu’un projet de
qualité va être développé pour leur secteur, dans un souci d’intégration et de
durabilité.
Le préfixe « éco » leur
fait naturellement penser que les espaces verts auront une place prépondérante
dans le développement de ce projet.
La désillusion devant le projet
proposé est à la mesure des attentes de la population: celui-ci ne semble en
effet devoir relever que d’une opération de rentabilisation
« standard » dans l’esprit de ses concepteurs. La quantité de
logements envisagée notamment (400), ainsi que la hauteur des bâtiments
paraissent totalement hors de proportion par rapport au quartier où le projet
est censé s’intégrer.
La phase de
« concertation »: les ateliers
Dans le cadre de la
« démocratie locale », et dans le but
affiché et par ailleurs louable d’associer les habitants à l’élaboration
d’un projet aussi structurant pour leur quartier, la Ville a lancé il y a
environ 2 ans une consultation. Malheureusement, la démocratie participative
annoncée par la Mairie de Toulouse, bien qu’importante sur le plan quantitatif
(nombre de réunions), l’est bien moins sur le plan qualitatif, et ce pour deux
raisons majeures :
1 Le manque de
public :
Cette consultation a consisté en
quelques ateliers qui sont loin d’avoir fait le plein, leur tenue n’ayant pas
été suffisamment annoncée auprès de la population (à peine une douzaine de
personnes lors de la dernière réunion).
2 Le contenu de
ces réunions :
En guise de prise en compte des
demandes de la population, les équipes ayant conçu le projet se sont contentées
de le « vendre » aux habitants. Ainsi, lors d’un atelier
« Lego » (voir photo ci-dessous) de Février 2012, il a été proposé
aux habitants de choisir entre seulement 2 ( !) avant-projets préétablis,
ne laissant que la possibilité d’empiler les étages à divers endroits du
terrain, mais pas de modifier les données fondamentales.
Un des buts déclarés de l’exercice
des Lego était, selon les documents de la Ville, de permettre aux habitants de
comprendre la « relation qu’il
existe entre hauteur et libération de l’emprise au sol » (sic) et
faire jouer les habitants au Lego pour illustrer une telle lapalissade n’était
sans doute pas la forme de « concertation » la plus utile !
Cet exercice, qui a tout de même permis
au passage de relever le peu de place accordé aux espaces verts, ne
peut en aucun cas remplacer une véritable concertation.
DES ORIENTATIONS CONTESTABLES
Un aspect financier :
Résultat de cette phase de
pseudo-« concertation » : les habitants n’ont donc pu que
constater que les « scénarios » présentés trahissaient avant tout une
volonté de « rentabiliser » le coût d’achat du foncier par une densification
du bâti au mépris de leurs demandes.
Un manque d’ambition
Le manque d’intégration du projet à
l’ensemble du quartier est flagrant l’opportunité de relier le future espace vert de l’OAP à celui de la Vache par
une coulée verte n’a pas été suffisamment pris en compte.
Un manque d’attention pour les
aspirations des habitants
Dans le cadre de la révision du PLU
(Plan Local d’Urbanisme), notre quartier a été dans le peloton de tête du
nombre de « requêtes » déposées par ses habitants. Les demandes d’un
espace vert dans le cadre de l’OAP ont été nombreuse Malheureusement cela n'a
pas entrainé à une prise de conscience de la part de la Ville : les
habitants attendent un projet différent pour La Salade.
UNE ACTION DEJA GAGNANTE
-
Dans le cadre de la révision du PLU : Notre comité
a obligé les services municipaux à baisser
de moitié la hauteur des bâtiments sur les 3 zones en rouge:
- de 22 m ils ne pourront plus qu’atteindre
11m50
les enjeux du projet
Notre association ayant pour
mission, depuis sa création il y a 50 ans, de
préserver le patrimoine culturel et architectural de notre quartier et
de défendre la qualité de vie de ses habitants, ce projet nous semble, malgré
ces quelques timides avancées, toujours inacceptable, et ce sur plusieurs
points :
Espaces verts : notre quartier a besoin d’un
« poumon vert » digne de ce nom !
Dans le projet présenté, les
espaces verts ne sont constitués que par des reliquats d’espaces libres et ne
traduisent pas une réelle intention de créer un parc urbain.
Etat des lieux :
Notre quartier de La Salade, en
dépit des efforts consentis par la Ville sur le secteur des Minimes, reste
dépourvu d’espace vert public conséquent.
Les petits parcs aménagés rue des
Anges ou aux Mazades, sans doute parce qu’ils sont absolument sans attrait,
restent désespérément vides la plupart du temps : les habitants ne se sont
pas approprié ces espaces ni fleuris ni verts, constamment plongés dans l’ombre
et aménagés avec du mobilier qui semble avoir fait la guerre avec des jeux pour
enfants…minimalistes.
Notre quartier manque cruellement
d’un véritable lieu de respiration et par extension de dynamisme, de mouvement
et de partage. Depuis plus de 10 ans nous réclamons à la mairie, qui semble
sourde à notre revendication, le véritable espace vert qui manque dans ce
quartier - or ce terrain de l’OAP en serait le lieu idéal.
Une opportunité unique à
saisir !
Sur le papier, l’OAP La Salade est
censée « mettre en valeur la biodiversité », « intégrer la
notion de gestion différenciée des espaces verts dès leur
conception », « mettre en valeur le cycle de l’eau »,
« restaurer et mettre en valeur le fossé mère » etc.
etc…..
Et effectivement, nous sommes d’accord :
ce terrain de La Salade a un potentiel énorme qu’il est essentiel pour l’avenir
du quartier de ne pas sacrifier en le bétonnant à outrance ! La
place de l’espace vert ne doit pas être accessoire mais bien centrale.
Densification :
notre quartier a assez donné !
Notre quartier est, depuis
plusieurs années déjà, massivement impacté par la politique de densification :
depuis 2 ans, rien que sur l’avenue de
Fronton, ce sont 600 logements qui se sont construits ! Ce phénomène
massif est rapporté dans toutes les rues du quartier. Comme le prouve le nombre
de recours, gracieux ou contentieux, déposés par les riverains, la
multiplication des constructions ne va pas sans poser de sérieux problèmes.
Dans les zones pavillonnaires,
nombreuses, du secteur La Salade, les dernières maisons typiques de la culture
maraîchère et de l’architecture toulousaine en général sont régulièrement détruites
pour laisser place à des immeubles de piètre qualité et sans âme qui dégradent
à la fois la qualité de vie des riverains (voir photo ci-dessous), celle des
habitants à l’échelle du quartier, mais aussi la valeur de leurs biens.
Le nombre d’habitations envisagées
dans l’OAP La Salade, en particulier dans le secteur libre (au nom d’une densification non raisonnée au
niveau de la ville), nous paraît totalement disproportionné.
Par ailleurs, notre association
suggère que les logements créés devraient s’adresser en priorité à de nouveaux
habitants en « accession sociale », susceptibles donc de s’intégrer
activement et durablement à la vie du quartier. Nous ne voulons devenir ni une
« cité-dortoir » ni un lieu de transit!
3.
Hauteurs des constructions : il
faut intégrer les immeubles de l’OAP au bâti existant qui est
pavillonnaire !
Comme la photo de l’atelier « Lego » ci-dessous le montre, les
solutions issues de la « concertation » déclinent des
« barres » ou « plots » de logements dont les hauteurs ne
respectent en rien les volumétries mitoyennes existantes.
Les bâtiments envisagés
au milieu d’une zone majoritairement pavillonnaire, , produisent de par
leur masse une sensation d’étouffement et de repli sur soi du projet qui n’est
pas favorable à son intégration harmonieuse dans le quartier où il s’inscrit.
Or,
en vertu de l’article 2.2.3 du
PLU : « Les constructions doivent
s’adapter au caractère des lieux, au paysage des façades »
Que
cette règle ne soit manifestement pas appliquée
dans un projet développé par la Ville elle-même nous paraît particulièrement
inacceptable : nous ne voulons plus d’immeubles « en
bloc » comme ceux qui se construisent actuellement dans nos
quartiers.
Si les nouvelles constructions ne
sont pas intégrées au bâti existant, nous allons reproduire les erreurs
urbaines (avec leurs conséquences sociales) réalisées dans d’autres quartiers
qu’il faudra des années pour rectifier.
4.
Qualité de vie et vivre-ensemble :
nécessité d’une approche qualitative globale
Le problème de l’intégration du
projet au quartier ne se pose pas seulement en termes esthétiques, mais
également du point de vue du vivre-ensemble et de la cohésion sociale :
c’est la qualité de vie qui fait d’un quartier qu’on a envie d’y vivre, et d’y
vivre bien.
Il est évident que la densité mal
répartie engendre une concentration et un empilement dommageable au cadre de
vie de chacun d’entre nous. A l’évidence, il manque une approche globale et
transversale pour penser ces aménagements.
Ce terrain, financé par la
collectivité locale n’est-il pas propriété de chacun d’entre nous et la qualité
de vie offerte aux usagers ne doit-elle pas primer sur l’aspect
financier ?
CE QUE
NOTRE COMITE ET
L’ENSEMBLE DU QUARTIER DEMANDENT
1 Un espace vert
digne de ce nom, paysagé (arbres, fleurs, pelouses) et fonctionnel pour les
multiples activités qui font la vie d’un quartier : un vrai parc public.
2 Nombre de logements : un
maximum de 150 logements - ce qui est déjà énorme
à l’échelle du quartier - pour éviter une ghettoïsation et la transformation
d’un si petit espace en cité dortoir. Ces logements devraient être remarquables
tant par leur qualité architecturale que respectueux du bâti environnant.
3 Hauteurs des constructions et
parkings :
des hauteurs revues nettement à la baisse et le déplacement des parkings silos
qui trouveraient une bien meilleure place par l’agrandissement du parking
relais de la Vache.
4 Vivre-ensemble et qualité de vie dans
notre quartier: un
espace public digne de se nom qui créerait le cœur vivant que ne possède pas
notre quartier. Dans la société actuelle où beaucoup se plaignent de l’anonymat
croissant des grandes villes, pourquoi ne pas profiter de cette formidable
opportunité que peut être l’OAP pour faire de ce lieu une place centrale autour
de laquelle se réarticulerait tout le quartier. UN LIEN DE VERDURE QUI POURRAIT A TERME ETRE RELIE EN SUVANT LE FOSSE MERE A L’ESPACE VERT
DE LA VACHE ce qui donnerait vie et
cohérence à l’ensemble du
quartier.
Ce
projet d’OAP devrait enfin, selon les habitants, intégrer diverses
dimensions :
culturelle
(références à l’histoire du quartier, notamment à la culture maraîchère)
sportive
(terrain de jeu ou éléments d’activité)
éducative avec
l’intégration d’un jardin partagé entre
les enfants de l’école Lucie Aubrac et les habitants par l’intermédiaire d’une
association de jardin libre
communautaire avec
un espace de dialogue et de rendez-vous type scène de théâtre en plein air ou
un local pour tout type d’activité.
NOUS AVONS DONC DECIDE D’AGIR POUR :
-
faire entendre la
voix des habitants et montrer à la mairie ce qu’est la véritable démocratie
participative
- être les acteurs de notre lieu de vie et non le
subir
-
construire un
avenir soutenable et écologique fait de respect, d’échange et de vie commune
riche
- que Toulouse et les quartiers qui la composent
gardent leur identité, leur charme
-
notre mémoire,
celle de nos anciens et des générations à venir
- être réellement associés pour s’assurer de sa
réussite
- réussir ce cœur de quartier, dans l’intérêt des
habitants mais aussi de la Ville
Télécharger notre Journal du mois d'octobre.
Télécharger et Faites signer notre Pétition !
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PETITION
CITOYENNE
Pour un
VERITABLE ESPACE VERT sur le terrain DE LA SALADE !!!
Sur le terrain de la Salade situé 38 avenue de Fronton
devant l'école Lucie Aubrac, la Mairie prévoit la construction de 300 logements
alors que 600 ont déjà été construits ces 2 dernières années rien que sur
l'avenue de Fronton, 70 sur le Boulevard Pierre et Marie Curie, 300 Boulevard
Silvio Trentin et chemin du Prat Long, 80 route de Launaguet, 200 rue de
Bastiat et Cervantès, 70 rues Rubens et Charlas ...
Assez de Béton ! Assez de
Densification ! Assez de Circulation !
Nous exigeons que la Mairie utilise cette opportunité
en créant un véritable «POUMON VERT» pour notre quartier Minimes-Barrière de
Paris avec des infrastructures qui rassemblent l'ensemble des habitants autour
d'équipements comme des tables de ping-pong, des terrains de basket, des jeux
de pétanque et des aires de jeu pour les enfants (balançoires, toboggans ... ),
un plan d'eau, une guinguette, un espace boisé, le réaménagement de la Noria et
un parcours d'histoire du quartier, des jardins ouvriers ...
Nous avons besoin de
cet espace vert, qui serait un lieu central et convivial, pour créer du lien
entre les habitants du quartier!
Nom / Prénom
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Adresse / Mail
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Signature
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